04 avril 2025 Informations

Climatisation en été : est-ce bien raisonnable ?

Temps de lecture : 3 minutes

Avec l’augmentation des vagues de chaleur, la climatisation devient de plus en plus courante dans les foyers et les entreprises. Selon l’ADEME, le taux d’équipement en climatisation est passé de 14% en 2016 à 25% en 2020. Cependant, l’augmentation de l’utilisation de ces systèmes a un impact significatif sur l’environnement, contribuant à 5% des émissions de CO2 du secteur du bâtiment selon l’ADEME (électricité pour la consommation énergétique et fuite des fluides frigorigènes).

L’Impact Environnemental de la Climatisation

Les systèmes de climatisation consomment beaucoup d’énergie, et les fluides frigorigènes utilisés émettent des gaz à effet de serre. En 2020, les climatiseurs du secteur résidentiel ont consommé 4,9 TWh, tandis que ceux du secteur tertiaire ont consommé 10,6 TWh. Les émissions de gaz frigorigènes sont particulièrement préoccupantes car elles ont un pouvoir réchauffant élevé.

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Vers une Utilisation Raisonnée

Pour limiter l’impact environnemental de la climatisation, l’ADEME recommande plusieurs mesures :

  • Limiter le recours à la climatisation : En adoptant des solutions pour rafraîchir les villes et concevoir des habitations qui ne retiennent pas la chaleur.
  • Entretien régulier : Faire entretenir les systèmes par des professionnels qualifiés.
  • Choix du système : Ne pas s’équiper dans l’urgence et choisir des systèmes plus efficaces.
  • Usage sobre : Ajuster les températures de consigne et limiter l’utilisation en dessous de certains seuils de température extérieure.

Anticiper les vagues de chaleur

Les recommandations de l’ADEME pour anticiper les vagues de chaleur sont les suivantes :

  • Intégrer la gestion du confort estival dans toutes les rénovations en déployant des solutions passives à grande échelle pour renforcer la résilience des bâtiments face aux vagues de chaleur.
  • Limiter l’usage des climatiseurs pour réduire l’impact sur les îlots de chaleur urbains, envisageant un système de malus pour les équipements moins performants.
  • Favoriser l’utilisation de systèmes actifs respectueux de l’environnement (ventilateurs, puits climatiques, géocooling, réseaux de froid) alimentés par des énergies renouvelables, avec une gestion sobre de la température (minimum 26°C) et des protections solaires efficaces.
  • Continuer à innover dans les solutions de rafraîchissement sobres et efficaces.
  • Approfondir les connaissances sur les impacts des vagues de chaleur sur les logements, les inégalités sociales, les coûts énergétiques des ménages et des entreprises, ainsi que sur l’activité industrielle, pour clarifier la définition de bouilloire thermique et orienter les politiques publiques.
  • Pour les collectivités, renforcer la planification de l’adaptation aux vagues de chaleur à l’échelle urbaine et des bâtiments en prévoyant des aménagements urbains adaptés (solutions fondées sur la nature) et des réseaux de froid urbains.

Innovations et Comportements

Les avancées technologiques visent à améliorer l’efficacité des systèmes de climatisation et à développer des fluides moins nocifs pour l’environnement. Toutefois, les comportements des utilisateurs jouent un important car il ne suffit pas de se reposer uniquement sur les innovations. Par exemple, une augmentation de la température de consigne de 22°C à 27°C peut réduire de moitié la consommation d’énergie.

En adoptant des pratiques plus responsables et en choisissant des technologies plus écologiques, il est possible de bénéficier du confort de la climatisation tout en réduisant son impact sur l’environnement.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les articles de l’ADEME ici et ici.

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