13 avril 2023 Informations
Ecobalyse : affichage environnemental pour les produits alimentaires et les textiles
L’affichage environnemental était prévu initialement en France par la loi AGEC (Anti-Gaspillage et Economie Circulaire) qui le voulait volontaire. Il a ensuite été repris dans la loi Climat & Résilience qui le présente désormais comme obligatoire pour des catégories de biens à définir par décret.
Les catégories ciblées en priorité par la loi sont le textile d’habillement, les produits alimentaires, l’ameublement, l’hôtellerie et les produits électroniques. Des expérimentations doivent être menées pendant 5 ans maximum sur les différentes catégories de produits. Plusieurs solutions ont été proposées, par exemple l’éco-score ou le planet-score pour les produits alimentaires. (Pour en savoir plus sur les expérimentations en cours, vous pouvez consulter la page dédiée sur le sujet sur le site de l’Ademe)
Le 27 mars dernier, Bérangère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’Écologie, a réuni les parties prenantes pour lancer la concertation sur le premier projet de méthode de calcul du score d’impact environnemental des produits alimentaires. Cette méthode se traduit par une plateforme en ligne « Ecobalyse« , aujourd’hui encore expérimentale. Elle est cependant accessible et il est donc possible de la tester et de participer à sa construction. Des simulations sont disponibles pour les produits textiles et alimentaires à ce jour, et d’autres produits devraient voir le jour.
Cette plateforme possède notamment une documentation indiquant les limites actuelles de l’outil, qui précise bien qu’Ecobalyse n’est ni un bureau d’études qui accompagnerait les entreprises, ni un outil pour diffusion au grand public, ni une méthode concurrente des méthodologies officielles. Il s’agit d’un outil qui se veut un commun numérique, accessible en open-source, collaboratif et pédagogique.
Mais comme nous l’évoquions dans notre actualité La méthode PEF : future norme pour le calcul de l’affichage environnemental ?, des travaux européens sont également en cours sur le sujet. Comment les règles françaises cohabiteront-elles avec les futures propositions européennes ?
L’avenir nous le dira, mais l’on peut s’attendre à ce que l’obligation française soit considérée comme un frein à la libre-circulation des marchandises, comme cela risque d’être le cas pour le logo Triman (voir notre actualité La loi AGEC mise à mal dans un contexte européen).