30 mai 2023 Informations
Lutte contre le greenwashing : de nombreuses non-conformités relevées par la DGCCRF

Pour sa première grande enquête sur l’éco-blanchiment (le nom français du greenwashing) des produits non alimentaires et des services, la DGCCRF a relevé pas moins d’1/4 d’anomalies.
1100 établissements ont été contrôlés au total, et parmi les anomalies relevées, on peut citer :
- Les allégations environnementales globalisantes comme « respectueux de l’environnement », « éco-responsable », « écologique ».
- Les allégations environnementales non justifiées comme une mention sur des pots de miel « pour chaque pot vendu, un don fait à l’association [X] qui lutte pour la sauvegarde des abeilles » alors qu’un seul don avait été réalisé par l’entreprise, ou « permet d’économiser 30 ou 40% d’eau » sur un pommeau de douche.
- Les allégations environnementales imprécises ou ambigües comme : « PVC recyclé » sans préciser le pourcentage de matière recyclée, des mentions sur la compostabilité qui n’est possible qu’en unité industrielle, des mentions comme « zéro déchet » sans préciser sur quelle étape du cycle de vie.
- Et même des allégations contraires aux dispositions légales (sur des biocides et cosmétiques) avec l’utilisation de mention telle que « des produits encore plus respectueux de la planète », ou l’utilisation de logos verts sur des produits chimiques.
Pour rappel, la loi AGEC interdit déjà la mention « respectueux de l’environnement » sur les produits neufs à destination du consommateur (voir notre actualité Les allégations environnementales de plus en plus encadrées) , et des travaux européens dessinent une interdiction des allégations génériques sans précision associée (voir notre actualité La Commission européenne amorce la fin du greenwashing).
Pour plus d’informations :
- Le bilan d’enquête de la DGCCRF (25/05/2023)
- Le guide pratique des allégations environnementales du CNC (Edition 2023).