11 février 2022 Informations

Modèle circulaire : repenser d’industrie du textile

Textile

L’agence européenne de l’environnement (EEA) dresse le portrait de cette filière et propose des pistes pour intégrer un modèle circulaire1 .

Les impacts de la secteur textile

La consommation moyenne d’un européen représente 400 m² par personne pour l’occupation des terres (dont seulement 8% se trouvent en Europe), l’utilisation de 391kg  de matières premières primaires (alors que seulement 20% des matières premières utilisées pour les produits consommés en Europe y sont produites ou extraites), 53m³ d’eau (principalement liés à la production du coton) et 270 kg CO2e par personne pour les émissions de gaz à effet de serre (liées surtout à la production, mais dont l’effet est global, que les émissions aient lieu en Asie ou en Europe). Le modèle circulaire dans le secteur du textile pourrait être la solution.

Impacts environnementaux le long du cycle de vie d’un textile

La consommation européenne est donc, sans surprise, grandement dépendante des importations. 80 % des impacts environnementaux générés par la consommation de textile en Europe ont lieu en dehors de l’Europe (par exemple, la culture du coton, la production de fibres et la confection de vêtements se déroulent principalement en Asie). Le secteur textile est le troisième employeur au niveau mondial après l’alimentation et le logement. Alors comment réussir à préserver les travailleurs en diminuant l’impact environnemental ? L’enjeu est de taille.

Europe et modèle circulaire : le secteur dans le viseur

Au sein de l’UE, les textiles sont identifiés comme un secteur clé pour l’économie circulaire par la Commission Européenne et une stratégie globale les concernant devrait être publiée début 2022.

Un passage à un système circulaire de production et de consommation de textiles avec une utilisation plus longue, et davantage de réutilisation et de recyclage pourrait réduire les impacts ainsi que des réductions de la consommation globale.

Plusieurs thématiques peuvent être identifiées :

  • Longévité et durabilité : Au cours des 20 dernières années, le temps d’utilisation des vêtements a diminué de 36 %, chaque vêtement étant utilisé en moyenne sept ou huit fois*. L’accent peut être mise sur le design intemporel (slow fashion) afin d’éviter que les produits ne se démodent trop vite.
  • Utilisation optimisée des ressources : Choisir des matières moins gourmandes en eau par exemple.
  • Collecte et réutilisation : Seuls 20 % environ des consommateurs achètent régulièrement des vêtements d’occasion. La collecte obligatoire des textiles sera introduite dans l’UE en 2025 (c’est déjà le cas en France).  Une bonne communication sur le devenir des textiles collectés motivent les utilisateurs mais il existe également un risque que l’augmentation de la collecte de vêtements réutilisés encourage une plus grande consommation car les consommateurs libèrent de l’espace dans leurs armoires.
  • Recyclage et réutilisation des matériaux. Moins de 1% des déchets textiles sont recyclés en nouvelles fibres pour l’habillement. Cet aspect se joue dès la conception du produit (matières mélangées ou non, éléments facilement séparables, …)

Le cas de la France

La filière textile est déjà soumise à la responsabilité élargie du producteur (REP) concernant les déchets. Cela signifie qu’un éco-organisme agréé (Re_fashion) financé par les éco-contributions prend en charge la valorisation des déchets textile en France.

L’article 17 de la loi AGEC impose le logo Triman sur les produits soumis à une filière REP, et qui doit être associé à une info-tri. L’info-tri proposée par Re_fashion vient d’être validée et sera obligatoire au 1er février 20233:

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Par où commencer ?

Contactez-nous pour en savoir plus sur l’écoconception et les modèles circulaires.

*Cette information, bien que reprise dans l’article de l’EEA, peut être une mauvaise extrapolation du rapport de la fondation Ellen MacArthur, 2017.

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